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Il faut détruire
Carthage

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PARTENAIRES :

Plan 9,
Région Midi-Pyrénées,
DRDJS Midi-Pyrénées,
mairie de Toulouse.
Frac Aquitaine, Frac Auvergne, Médiathèque des Abattoirs,
galerie Sollertis.

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1. La cité brûlera pendant 17 jours et la légende raconte que les romains n’ont cessé, des années durant, de saler les terres de Carthage pour les rendre définitivement improductives.
2. répété
3. un sénateur qui, aujourd’hui, siègerait très à droite de l'hémicycle
4. et la question abordée
5. “Chaque fois qu’on rêve d’une pensée concrète et dangeureuse, on sait bien qu’elle ne dépend pas d’une décision ni d’une méthode explicite, mais d’une violence rencontrée, réfractée, qui nous conduit malgrès nous jusqu’aux essences. Car les essences vivent dans les zones obscures, non pas dans les régions tempérées du clair et du distinct. Elles sont enroulées dans ce qui force à penser, elles ne répondent pas à notre effort volontaire ; elles ne se laissent penser que si nous sommes contraints à le faire. [...] il n’y a pas de logos, il n’y a que des hyéroglyphes.” Gilles Deleuze “Proust et les signes”, cité dans “Fresh Théorie III Manifestestions”.
6. “aujourd’hui avec la 3D, on pourrait réaliser des cascades d’un nouveau type (...) mais on s’est rendu compte qu’une cascade en 3D ne fait pas réagir l’adrénaline du spectateur.” G. Peter King, responsable des effets spéciaux du film “Fast & Furious”.
7. La documentation Céline Duval
8. Eric Baudelaire
9. Clément Rodzielski
10. Fayçal Baghriche
11. Julie Vayssière
12. Yann Serandour
13. Julie C. Fortier
14. Hervé Coqueret
15. Olivier Nottellet
16. Jean-Marie Blanchet

 



Il faut détruire Carthage


“Delenda Carthago” (Il faut détruire Carthage) c’est d’abord une phrase, une déclaration de guerre qui a conduit à une bataille historique, perdue il y a longtemps par les descendants d’Hannibal1.
Il faut détruire Carthage c’est aussi une expression - on la trouve dans les pages roses du dictionnaire - là, elle n’exprime plus la destruction mais l’acharnement. Cela vient de l’usage
2 qu’en fit Caton l’ancien3 quelles que soient les circonstances4. Ça commence ici.

Hypertexte s’intéresse au passage à l’acte : d’un point de vue politique, sur l’engagement et le potentiel symbolique d’une œuvre ou d’une manifestation5 ; d’un point de vue pragmatique, sur le langage même ; d’un point de vue réceptif, sur l’action du regard.
Cette revue observe, produit et diffuse des formes entre exposé et exposition. Par là, elle soutient ou participe à des expériences critiques et curatoriales.
Quand l’équipe de Lieu Commun nous a invité à concevoir un événement pour la sortie de la revue, alors que nous relisions “La haine de la démocratie” de Jacques Rancière (élection municipale oblige), cette phrase de Caton s’est vite fixée comme point de départ : un symbole violent du pouvoir du langage et de l’importance d’un usage6 / d’une usure.

Delenda Carthago.
Faisons l’hypothèse d’un parallèle avec des démarches artistiques contemporaines.
Sur la question de la frontière, du territoire de l’art d’abord. La conquête d’espaces, de langages, d’usages nouveaux marque l’histoire de l’art depuis longtemps déjà. Les artistes investissent ici l’espace de l’archive7, de la photographie d’amateur7, de l’image d’actualité8 ou de l’image reproduite8, 9 , 10 ; ils s’emparent de l’histoire de l’art10, 12 et des signes les plus répandus10, 11, 15 ; du cinéma13, 14 et du corps humain11 ; du terrain vague13 ou de la ruine14.
Abordée sous l’angle de l’acharnement, notre hypothèse paraît se vérifier : économie de formes et de moyens7, 9, 15, persistance des images8, 12, 14, maltraitement des matériaux15, 16, des corps13 ou des espaces14, obsession de l’effacement7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15.
Ces situations aux limites de la matière, de l’image, du support ou du contexte de l’exposition, nous ont incité à annexer à notre tour, un territoire voisin : des ouvrages prélevés à la Médiathèque des Abattoirs seront installés - un corps étranger dans le champ visuel de l’exposition, comme un trésor de guerre rempli d’autres regards que nous souhaitons partager.
Béatrice Méline pour Hypertexte